Mon droit de réponse à Jacques Mouriquand

Ce matin de 08 juin, alors que je me préparais à partir pour l’école, j’ai décidé de fouiller ma boite mail comme à l’accoutumée. Et je tombe sur le mail suivant:

Bonjour,

Mon nom est Jacques Mouriquand, je suis journaliste à la Radio Suisse Romande, auteur par ailleurs du Que Sais-je sur l’Ecriture journalistique et je constate que vous avez mis en ligne sur twitter un texte qui circule sur le net relativement à la guerre en Lybie (c’est plutôt L i b y e). Il me semble que vous étudiez le journalisme. Je crois donc devoir vous signaler que l’Institut d’Études Géostratégiques n’existe pas, l’Université de la Diplomatie de Genève non plus et vraisemblablement Jean-Paul Pougala pas davantage. Tout ceci ressemble, je le crains à un faux magnifique. C’est les risques du métier.
Bien à vous 
Jacques Mouriquand

PS: Au fait, moi j’existe 

Qu’est-ce qui m’a valu ce mail?

La nuit, quelques heures plus tôt, j’avais tweeté un lien sur le conflit en Libye d’un certain Jean Pougala. Article dans lequel, ce dernier faisait une analyse des raisons pour lesquels la France est entrée en guerre contre la Libye. Et c’est suite à ce tweet que le sieur Jacques Mouriquand m’a écrit ce mail.

J’ai donc décidé de répondre en public:

Cher confrère,
J’ai relu votre mail et excusez-moi de vous dire que je suis sidérée. Sidérée par votre réaction. Ce que vous appelez « faux magnifique » est un manifeste (Vous devriez le savoir puisque, semble-t-il,  vous avez écrit un livre sur le journalisme. Bon j’en passe). Et sachez que avant de publier ce texte, c’est que quelque part j’ai épousé son contenu. Je suis l’une des rares journalistes africaines ( hélas) à condamner ces intrusions occidentales dans la vie des États. Ce que j’appellerai « atteinte à une intégrité territoriale ». Je ne vais pas revenir sur ma lecture à moi de ce qui se passe actuellement sur le continent puisque ce n’est pas l’objet de votre préoccupation.

Mais je lis entre vos mots le mot “déontologie “,même si vous ne l’employez pas. Parlons donc  déontologie. Vous me reprochez quoi au juste? J’aimerais le savoir puisque je ne comprends pas le sens de votre mail. Mais je comprends que vous me parlez dune école qui n’existerait pas dans votre pays! Et vous en concluez, pompeusement, fier sans doute d’avoir découvert le Nouveau Monde, que le sieur Jean-Paul Pougala n’existe pas!

Vous êtes suisse mais je vous apprends qu’il y a une école en Suisse dénommée : Geneva School of Diplomacy and International. Mais je préfère ne pas l’affirmer car je ne suis pas Suisse ( devoir de réserve). Bon, peut être que Wikipédia affabule (allez donc savoir)!

Au fond, je m’en fous de son existence ou non, aussi bien que de l’existence du sieur Poulaga. Mais j’ai quand même vérifié, en ne me basant pas que sur le net, l’existence de cet écrivain camerounais. C’est parce qu’il cite des « écoles qui n’existent pas » (c’est votre opinion et je la respecte), qu’il n’existerait pas lui aussi? Raisonnement spécieux. Cependant, je vais vous donner les preuves de ma modeste enquête, qui j’espère éclaireront votre lanterne. M.  Jean-Paul Pougala existe bel et bien.

Le plus simple que vous auriez pu faire, c’est de chercher sur le merveilleux moteur de recherche Google et vous auriez eu une réponse à votre affirmation. Mes amis (journalistes camerounais) m’ont confirmé l’identité du monsieur. Aussi, il est auteur de plusieurs manifestes sur le net. Mais quand même, je vous ajoute une photo de lui  (pour vous éviter trop de fatigue) ainsi que des liens vers ses articles. Donc, vous n’aurez plus qu’a faire une recherche google et vous trouverez.

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Et aussi des vidéos où on voit le monsieur qui n’existerait pas (pince sans rire):

http://www.youtube.com/watch?v=SoH0qLUPd2A

Au plaisir de reparler avec vous cher collègue.

Cordialement
Marthe Fare

Ps:  le « faux magnifique » a un auteur qui existe, et tout Suisse a le droit de le faire savoir à ses amis et autres informateurs!

Cet incident est un des exemples de comment certains journalistes occidentaux traitent leurs « confrères » africains. Et je ne sais au nom de quel droit. Pour la plupart, ils se font appeler « spécialiste » de tel ou tel pays africains. Pays dont ils ne connaissent parfois que les hôtels d’où ils ont travaillé pendant tout leur séjour. Au fait, est-ce que j’ai déjà vu un journaliste africain spécialiste d’un pays occidental chez nous ou chez eux?

 Cet incident ne fais que confirmer les sentiments que j’ai éprouvés depuis que je suis en France pour étudier le journalisme. J’ai entendu un journaliste français, « spécialiste de l’Afrique » parler de ses confrères comme s’il était indigné que ceux-ci portent le titre de journaliste.

Pour ma part, j’ai aucun complexe, au vu de ce que je vois et je lis ici.

23 réflexions sur “Mon droit de réponse à Jacques Mouriquand

  1. jojo dit :

    Je suis fier de votr réponse à ce je ne sais quoi de journalist spécialiste. Il faut bien parfois des réactions du genre face aux manques de considération que certains occidentaux ont pr les africains ds ts les domaines de lavie.Cela lui apprendra qu’il n’est pas aussi professionel qu’il le croit…

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  2. Bonjour Marthe,

    Entre nous, le sieur Mouriquand a été courtois, il t’a envoyé un e-mail privé, sans excès où il te demande de vérifier tes sources. Si tu les prouves que tes sources sont bonnes, il n’y a pas palabres. Pourquoi conduire cet échange sur le terrain du choc des civilisations?

    Amicalement,
    Gangoueus

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  3. C’est te donner trop de peine, comme si ton « faux magnifique » était faux. Il est des silences comme des maximes. Et puis, parlant de spécialiste, j’ai croisé lors d’un vol pour Kigali, un « expert en pauvreté », officiant dans cette black afrique. Va savoir…

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  4. Gildas Franck dit :

    Tout à fait d’accord avec M. Gangoueus.
    Même en situation de légitime défense, la défense doit être proportionnelle à l’attaque. Il a pu se tromper. Mais, il l’a fait dans un cadre privé. Par conséquent, la défense aurait dû s’exprimer dans un cadre privé.
    Par ailleurs, même si tu crois que son mail est inspiré par le mépris, il ne me parait pas utile d’étendre son attitude à d’autres personnes que lui.
    gildas.franck@ymail.com

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    • Je comprends votre réaction mais j’en profite pour vous répondre à tous deux. Je lève juste le voile sur un phénomène que je ne suis pas la seule à vivre. Vous n’y trouver peut être pas juste de porter ce débat devant le public mais il est important de mettre à jour ses discriminations géographiques entre journaliste.

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  5. MARIE dit :

    Ce sont des « journaleux » ces mouriquand, qui se disent experts de notre Afrique, alors que nous en avons et de meilleurs qu’eux ! ca les agace, car ils vont disparaître !
    Je ne vois pas pour quelle raison faut cacher leurs agissements sournois. La sournoiserie est ce qui les caractérise. C’est bien de porter sur la voie publique. où est le problème ?

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  6. je suis très fier de votre geste,celui de partager cela avec nous car on ne cache que ce qui est mauvais.c’est ce qui a et continu à detruire cette planète.courage et allons de l’avant ma chère et admiré marthe

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  7. NZAPAGAZA Lamy dit :

    Marthe Fare Nounfoh nous a prouvé l’existence de la Geneva School of Diplomacy. C’est bien.

    Néanmoins, M. Pougala est inconnu à la Geneva School of Diplomacy.
    Et il n’y a bel et bien aucune trace de l’Institut d’Etudes géostratégiques sur internet.

    Investiguons donc correctement et en profondeur avant d’émettre des jugements à tort et à travers.

    La haine de l’Occident, Mesdames et Messieurs ne doit quand même pas nous aveugler au point de nous faire tomber dans une médiocrité profonde.

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    • Je n’ai pas de haine envers l’occident. La preuve, j’y vis. C’est le comportement de certaine personne que je dénonce. En plus, je n’ai pas fait d’investigation pour savoir si oui ou non le sieur Pougala a fait des études la bas ou pas. Au fond, je m’en fou de l’existence de ce type et/ou il a fait des études. Ce à quoi je me suis interessé, c’est de savoir si oui ou non l’école existe, puisque le suisse affirme qu’il n’existe pas. J’ai vérifié dans cette école aussi. Le monsieur en question n’y a pas de trace. Je m’en suis pris au monsieur pour 2 raisons précises. Il a semblé me dire que je n’ai pas le droit de donner mon opinion sur ce que je pense de la guerre en Libye. En deux c’est pas parce qu’une école n’existe pas qu’on peut affirmer que le monsieur n’existe pas. Et je n’ai jamais dis dans mon texte que Pougala ( que je ne connais ni d’adam ni d’eve) a été dans cette école. En trois, le monsieur a dit que je n’ai pas vérifié mes sources. Et je devais vérifier quoi? Que le sieur existe ou ce qu’il dit dans son texte est faux? Loin de moi toute idée de haine envers l’occident. Mais je veux voir la réalité autour de moi et arrêté que des journalistes basanés nous prennent pour des cons parce que je viens d’Afrique. Et qu’ils savent mieux exercer leur métier que moi. Je n’ai rien contre l’occident je le répète. Mais je demande du respect de mon droit d’avoir d’opinion.

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      • NZAPAGAZA Lamy dit :

        Je ne me suis adressé à personne en particulier. Je dis juste que l’agression ne résoudra rien. Le sieur en question dit simplement que Pougala est un imposteur, c’est le sujet de départ, et en fait il a raison. Après, y a eu plusieurs commentaires anti blanc, juste parce que le « sieur » comme vous dites d’un ton sarcastique, a osé mettre en doute un Pougala imaginaire.

        Juste parce qu’un type sorti de nulle part dit des choses qui vous (« vous » au pluriel!) plaisent, vous aller le défendre bec et ongle sans vous demander d’où il sort. Un sens critique bien placé, voilà ce qui manque dans le raisonnement. Intellectuellement assez limité.

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  8. Je ne sais quoi dire face à ce pugilat verbal. Ma foi, j’admire la réponse de Marthe, qu’elle soit fondée ou non. Loin de moi l’idée de couvrir une réaction anti-blancs (si tant est que ce soit le cas). Mais je crois que le droit de réponse de Marthe est un moindre mal, quand on sait à quel point l’homme noir en général baisse le caquet devant son frère blanc. « A qui la faute? », me direz-vous. La faute nous revient à nous, originaire d’Afrique qui continuons à nourrir des complexes faces à l’occident. Marthe à répondu et à donner son opinion selon son intellect et selon ses sentiments. Si c’est un dialogue, que son contradicteur réponde. Et qu’il dise le fond de sa pensée en toute transparence comme le ferait un confrère.

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  9. Nzapagaza Lamy dit :

    Nous nous éloignons malheureusement du sujet. M. Mouriquand disait simplement que Pougala est un imposteur, ce qui a entre temps été confirmé. Le reste c’est de la fioriture.

    La fameuse école de diplomatie n’est pas répertoriée de manière ordinaire, et surtout seulement en anglais, alors que Genève est francophone. Pougala mentionne son nom français, alors que le nom en français n’existe pas. Ensuite il s’avère qu’il s’y est inventé un poste de professeur. L’Institut d’Etudes géotratégiques est introuvable sur internet. De quoi rester songeur…

    Mouriquand n’a pas eu tort de penser que Pougala n’existe pas. Malgré des sujets qui plaisent au grand public africain, certains de ses textes sont écrit de manière incohérente.

    Bizarre pour un Docteur en science politique….

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  10. Amstrong dit :

    Monsieur Lamy, ou vous ne comprenez pas français, ou vous avez un problème. Je ne vois pas un seul mot ou l’auteur de ce billet dit que le sieur Pougala n’est pas imposteur. Je crois que ce n’était pas sa préoccupation. On a l’impression que tout ce qui vous préoccupe c’est de dire que Pougala est imposteur. Vous avez une dent contre ce type aller le régler avec lui. On s’en fout que le monsieur soit un imposteur ou non. Ce que semble dire l’auteur de ce blog, c’est que le gars qui lui a envoyé ce mail arrogant affirme la non existence de Pougala parce que c’est juste un imposteur. En plus (et c’est là je crois ke vous ne comprenez pas français), il a émit des reserve sur l’existence ou non en disant qu’il émet des réserves parce que Wikipédia peut se tromper.
    Je ne vois même pas pourquoi vous parlez d’intellectuellement limité, parce que s’il y a quelqu’un qui l’es ici, c’est vous. ALors lisez ce que l’auteur a écrit. Aidez-vous d’un dictionnaire parce que vous en avez besoin, mais aller cracher votre venin ailleurs. Avant votre arrivé, d’autres ont marqué leurs désaccord mais n’ont pas insulté. Alors passez votre chemin si vous êtes venu insulter

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    • Nzapagaza Lamy dit :

      Mon cher ami,

      vous déraillez. Dommage! L’impolitesse et l’agression sont les armes de désespoir de ceux qui manquent d’arguments.

      Le venin n’est pas où vous dites. Je n’ai insulté personne. Vos propos belliqueux sont seulement la preuve de la perte de vos moyens. Y a quoi! Je parle calmement, et mes propos vous dérangent. Vos états d’âmes ne sont pas intéressants du tout. Tout ce que vous faites c’est de détourner le débat.

      Qu’est-ce que ça peut donc vous faire qu’on dise que Pougala n’existe pas. Vous êtes même comment! S’il est un imposteur, c’est naturel de se poser des questions sur son existence….

      Ce que vous qualifiez d’arrogant ne l’est pas plus que ce que vous qualifiez ensuite d’insultant. Les problèmes de vocabulaire et de français ne sont pas non plus où vous le dites.

      Décidément, vous êtes à deux doigts de vous étouffer. Faites attention, c’est très mauvais pour la santé! En étouffant, vous risqueriez de devenir inexistant aussi…

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  11. Xila dit :

    Ce matin j’ai été surprise. Je regardais télé matin sur France 2 quand quelque chose m’a choqué. La chronique Télé d’ailleurs a passé un extrait d’une émission du même nom au Gabon. Et la choniqueuse Laura Tenoudji a passé tout son temps à se moquer de la présentatrice gabonnaise parce qu’à son avis, l’autre présentais mal son émission. C’est de ça que parle ce billet. C’est ce type de comportement que nous déplorons

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  12. S’il vous plait, cet espace est un espace d’échanges intellectuelles, pas d’injures. Si jusqu’à présent je n’ai censuré personne, c’est parce que les échangent sont restés polis. 0 la prochaine injure de qui que ce soit, je vais censurer. Donc s’il vous plait, des échanges d’idées, pas d’injures. Nzapagaza Lamy, vous n’êtes pas obligé d’apprécier ce que j’écrit, c’est de votre droit. Mais ne m’insulter pas. Par deux fois vous avez insulté mon intellect mais j’ai pas réagi parce que je ne voulais pas nourrir la polémique. Je suis libre de dire ce que je veux sur mon blog quand j’estime avoir été agressée. C’est de votre droit de ne pas être d’accord, mais je ne vous permets pas de m’insulter. Parce que vous l’avez fait par deux fois. (Intellectuellement assez limité; médiocrité profonde). Alors respectez cet espace s’il vous plait. Manifestez votre désaccord dans le respect des autres.
    Amstrong, je vous adresse la même chose à vous. Vous partagez mon opinion peut-être mais je refuse des insultes sur cet espace.
    Maintenant que la mise au point est faite, vous pouvez continuer vos discussion en bannissant injures et mépris.

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  13. Campezo dit :

    Ça frustre de voir que des nullards d’occidentaux même pas les meilleurs d’entre eux éprouvent a chaque fois qu’ils le peuvent le désir de casser du noir, de ternir et l’Afrique et les Africains. Mais je vous dis ne perdons pas du temps du temps avec un pauvre de journaleux  »mauri con » Lâchez nous les baskets…

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